Les bistrots ont une histoire : « L’Etape » de Lavoncourt a la sienne !

les-gerants-sandrine-et-yves-courbet
Les vacances sont le temps retrouvé et quand on a du temps pourquoi ne pas s’arrêter dans un petit bistrot de village ?

La porte poussée, le comptoir est l’endroit où il fait bon boire un café et s’attarder à écouter les habitants du cru raconter leur vie. En ce moment se sont les moissons et les fêtes de villages. On se retrouve après l’enterrement d’un doyen et on évoque de vieux souvenirs, on s’y retrouve aussi après une manifestation, un évènement…. »c’est un peu le carrefour des échanges et des moments de convivialité. Rien de plus distrayant et enrichissant que ces discussions qui s’animent au fur et à mesure que la journée s’écoule.

Dans un coin, un vieux juke-box ou un baby-foot, parfois trône dans une arrière salle un billard. N’est-ce pas le moment de s’exercer pour voir si on a perdu la main ?

A Lavoncourt, « l’Etape », bistrot et restaurant n’est pas un endroit banal. Il fut relais de diligences mais cache aussi un vrai mystère… Une lettre retrouvée dans les greniers du château de Ray-sur-Saône fait mention d’une rencontre secrète qui s’y serait déroulée en octobre 1815, entre l’Empereur de Russie (le Tsar Alexandre 1er) , l’Empereur d’Autriche (François er d’Autriche) et le prince de Schwarzenberg.

Ils étaient tous trois sur le chemin de Vesoul à Gray et ont fait étape à Lavoncourt.

Le signataire de la lettre est Henry Clerc qui était alors maire du village, maitre de poste et aubergiste propriétaire de l’établissement appelé aujourd’hui l’Etape qui reçut donc 2 empereurs et un prince.

N’est-il pas vrai que les bistrots ont une histoire ?…

Mais pas que l’histoire !…

Dans certaines communes rurales, en dehors de la mairie, il reste un endroit où les gens peuvent se rencontrer : le « bistrot du pays » ou « café du coin »… Et si « l’Etape » a son histoire, elle a aussi son présent. Certes, le café qui a accueilli les empereurs a évolué, s’est agrandi au fil des décennies. Les gérants, Sandrine et Yves Courbet « cultivent cet art de la table », à la fois simple et recherché « tant l’endroit est calme, pas loin à la fois de la Saône, du château de Ray-sur-Saône, de circuits pédestres ou autres raisons qui donnent au touriste l’envie d’y « faire étape !». Labellisé « tables comtoises », l’Etape offre aussi la possibilité de découvrir les produits régionaux et la Région.